...« C’est enfin Alexandre Privat d’Anglemont, un nom aussi obscur en dehors des cercles littéraires qu’il était connu parmi les artistes et les gens de lettres. Privat était un de ces écrivains qui n’écrivent pas, ou du moins qui n’écrivent guère, et c’est tout au plus si, dans l’espace de vingt ans, il a produit, en articles détachés, la valeur de deux ou trois volumes , parmi lesquels surnage un curieux petit in-32 intitulé les Industries inconnues.
Né à la Guadeloupe, possesseur d’un de ces états-civils hypothétiques si communs aux colonies, et que son teint de mulâtre expliquait suffisamment, Privat, dès son arrivée à Paris, se jeta avec enivrement dans les sentiers de la Bohême, sentiers si riants et si fleuris d’abord, et trop souvent ensuite hérissés de broussailles et de pierres. Grâce à son esprit original, à sa verve et à sa bonne humeur, il y fut reçu avec enthousiasme ; grâce à l’indifférence inaltérable avec laquelle il supporta une pauvreté obstinée, il devint l’un des princes de ce pays perdu de la littérature, — si bien qu’il s’y oublia jusqu’à l’âge où il était trop tard pour en sortir. Ce fut le malheur de sa vie.
Comme tous les hommes d’esprit qui ont beaucoup vécu en dehors, Privat a laissé une sorte de légende. On lui attribue un grand nombre de mots et une foule d’anecdotes, et en annonçant sa mort prématurée, les journaux ont à l’envi enregistré des documents pour sa biographie. Je ne reproduirai aucun de ces détails que vous avez pu lire partout ; mais, quoique j’aie à peine entrevu deux ou trois fois Privat d’Anglemont, je vous citerai un trait dont j’ai été témoin et qui prouve combien ce pauvre garçon avait d’à propos et de souplesse dans l’esprit.
Balzac, Dumas et Privat d’Anglemont à l’Ecole de natation
Histoires insolites sur Paris
Si la renommée mondiale de Paris s’est construite grâce à son charme et son atmosphère romantique, de nombreuses histoires insolites ont également contribué à faire de la capitale une ville à part. Des légendes aujourd’hui profondément ancrées dans la culture française, nées et amplifiées à Paris.
Un nom de rue qui a bien changé
La jolie rue du Pélican, à côté du Louvre et du Palais Royal, est une transformation de son nom d’origine : la rue du Poil au Con. Située juste derrière l’enceinte Philippe-Auguste, elle faisait partie des rues où la prostitution était légale sous Louis IX (Saint-Louis).