Lorsqu’il est question de femmes mises à la Bastille, le premier nom, le seul qui s’impose à la pensée, est celui de Mme de Staal ; mais, malgré la grâce qui s’y attache, il faut ne pas voir que lui, et ne l’appeler qu’à son tour.
La plus ancienne prisonnière dont nous ayons connaissance est une demoiselle de Vezilli, qui passa un an au château, de 1659 à 1660. Ravaisson a publié son dossier. On y voit que c’était une femme de fort bonne famille, à qui d’interminables et injustes procès avaient tourné la tête. Elle en devint folle au point de frapper au visage le président de Mesmes ; de là, son incarcération. Elle fut traitée doucement, avec une femme de chambre pour la servir ; mais les interrogatoires qu’elle subit prouvèrent sa folie complète ; elle ne sortit de la Bastille que pour être écrouée à la Conciergerie, et ensuite aux Petites-Maisons.
Les femmes de la Bastille
Histoires insolites sur Paris
Si la renommée mondiale de Paris s’est construite grâce à son charme et son atmosphère romantique, de nombreuses histoires insolites ont également contribué à faire de la capitale une ville à part. Des légendes aujourd’hui profondément ancrées dans la culture française, nées et amplifiées à Paris.
Un nom de rue qui a bien changé
La jolie rue du Pélican, à côté du Louvre et du Palais Royal, est une transformation de son nom d’origine : la rue du Poil au Con. Située juste derrière l’enceinte Philippe-Auguste, elle faisait partie des rues où la prostitution était légale sous Louis IX (Saint-Louis).